Il est très difficile d’imaginer des familles plongées au cœur de cette précarité, car ils n’arrivent pas à se chauffer comme elles le souhaitent. Contrairement aux idées reçues, les pourcentages relayés sont très élevés.

Des personnes frappées de plein fouet par cette précarité m’ont profondément attristée

Lors de mes escapades, j’ai découvert des paysages grandioses et participé à des activités réjouissantes, mais j’ai malheureusement eu l’occasion de croiser la misère. Bien sûr, fouler le sol du Sénégal sans accorder une minute d’attention à ses peuples plongés dans la souffrance est complexe. En une fraction de seconde, nous sommes renvoyés à notre statut de personnes privilégiées, il est donc difficile d’évoluer dans ce monde tout en côtoyant des personnes qui doivent chaque jour se battre pour finalement ce qui est pratiquement acquis dans certains ménages en France. Toutefois, l’Europe n’est pas une zone épargnée puisque les foyers sont nombreux à tenter d’acheter un radiateur économique afin d’abaisser la facture d’électricité.

Même les foyers français sont plongés dans ces difficultés quotidiennes

Pendant mes voyages, j’ai donc été confronté à cette précarité énergétique qui est extrêmement triste, car près de 25 % de la population européenne se retrouve dans un contexte similaire. Cette statistique obtenue via un sondage réalisé par OpinionWay m’a interpellé puisqu’elle reflète parfaitement la réalité. Au Royaume-Uni, lors de mon passage éclair à Londres pour un jogging très sympathique, j’ai malheureusement découvert cette précarité qui n’a pas le visage que l’on pourrait croire. Les foyers tentent de dissimuler ces difficultés, il est donc nécessaire de discuter avec eux dans le but de comprendre que des difficultés jonchent régulièrement leur parcours. Il ne faut parfois par multiplier les kilomètres, car le sol français est également rythmé par la tristesse.

Il est difficile d’être impuissant face à ces ménages touchés par la misère

Il y a quelques semaines, j’étais confortablement installé dans mon canapé, enveloppé dans un plaid bien chaud avec le thermostat au maximum. Certes, je ne fais pas d’économies respectueuses pour l’environnement, mais je suis frileuse. Je ne supporte pas cette sensation désagréable lorsque le froid commence à galvaniser l’organisme. Toutefois, j’ai eu une pensée pour tous ces foyers européens qui sont contraints de multiplier les couches de vêtements pour espérer accroître la température. Malheureusement, lorsque les enfants sont eux aussi dans l’obligation d’agir de la même façon, la tristesse devient encore plus forte et peut même me déclencher un ulcère.